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EN BREF
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Au premier trimestre 2025, l’Espagne franchit un seuil historique en matière de fréquentation touristique. Accueillant 17,1 millions de visiteurs internationaux entre janvier et mars, le pays enregistre une progression significative. Cette croissance record se traduit également par une hausse notable des dépenses touristiques, mais fait émerger des défis liés au surtourisme dans plusieurs régions espagnoles. Cette dynamique interroge la gestion de l’accueil, la répartition des flux et la qualité de vie dans les destinations les plus prisées.
Des records d’affluence dès le début de l’année
Entre janvier et mars 2025, l’Espagne a attiré 17,1 millions de touristes internationaux, soit une augmentation de 5,7 % par rapport à la même période l’année précédente. Ce chiffre illustre la capacité du pays à continuer à séduire, s’imposant toujours davantage comme la deuxième destination touristique mondiale, juste derrière la France. Selon les dernières statistiques communiquées par l’Institut national des statistiques espagnol, ce niveau de fréquentation n’avait jamais été atteint durant un premier trimestre.
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Une croissance portée par la hausse des dépenses touristiques
Cet enthousiasme pour la destination ibérique ne se limite pas à l’affluence. Les dépenses des voyageurs grimpent à 23,5 milliards d’euros sur la même période, soit une progression de 7,2 %. Le ministère du Tourisme salue cette évolution, fruit d’une stratégie de montée en gamme de l’offre touristique espagnole. En mars 2025, la dépense quotidienne moyenne par visiteur s’est établie à 188 euros, confirmant la capacité du pays à attirer une clientèle toujours plus dépensière.
Origine des visiteurs : le Royaume-Uni en tête, la France progresse
Le Royaume-Uni demeure la principale source de touristes pour l’Espagne, avec 3,1 millions de visiteurs (+4,6 %). Les Français affichent une progression remarquable (+7,1 %), presque à égalité avec l’Allemagne, qui reste stable avec plus de 2,1 millions de visiteurs. À noter que, côté dépenses, les Britanniques dominent le classement (15,9 % du total des dépenses touristiques), suivis par les Allemands (12,3 %) et les pays nordiques (8,8 %).
L’envolée du tourisme et ses répercussions sur les territoires
Cette croissance fulgurante s’accompagne de tensions locales de plus en plus visibles. Un peu partout – des grandes villes telles que Barcelone jusqu’aux îles Baléares – les habitants dénoncent les effets du surtourisme : saturation des infrastructures, hausse des loyers et perte de qualité de vie. La péninsule ibérique, comme d’autres destinations mondiales exposées à une fréquentation record, voit s’amplifier le débat sur la gestion optimale des flux touristiques.
Stratégies de diversification et d’étalement saisonnier
Face à ces défis, le gouvernement, par la voix du ministre du Tourisme Jordi Hereu, milite pour une diversification des destinations au sein du pays et une « désaisonnalisation » de la fréquentation touristique. L’objectif : répartir plus équitablement les bénéfices économiques et limiter la pression sur les territoires les plus visités. Une démarche en résonance avec les tendances observées ailleurs, comme en Grèce, où l’essor du tourisme hors saison gagne du terrain (voir l’exemple grec).
Un contexte international en mutation
Ce record espagnol s’inscrit dans un contexte mondial où la mobilité, les comportements touristiques et les exigences de gestion évoluent rapidement. Ainsi, la Chine a récemment connu une explosion des voyages à l’étranger lors de la Semaine d’Or, renouvelant le secteur touristique asiatique (découvrir l’actualité). De nombreuses destinations questionnent désormais leurs modèles, à l’image de sites français ou du Vatican qui envisagent des restrictions pour préserver la qualité de l’expérience.
Le défi de la gestion de la popularité touristique
À l’heure où certaines destinations réfléchissent à limiter la fréquentation ou à revoir leurs politiques d’accès (fin de la gratuité sur des sites emblématiques), l’exemple espagnol illustre les opportunités économiques et les équilibres fragiles générés par le tourisme de masse. Les choix opérés par l’Espagne dans la répartition des flux, l’offre qualitative et le respect des communautés locales pourraient servir de référence pour d’autres destinations en quête d’un développement touristique durable (saison touristique et gestion de site).
