Quand la grève s’invite à bord des trains, la situation tourne parfois à la comédie pour les concurrents de la SNCF. Désormais, plus besoin d’annuler ou de modifier ses plans : de nouveaux acteurs venus d’Italie, d’Espagne ou du secteur privé français dévalent aussi les rails sur les grandes lignes, promettant des trajets alternatifs, des et des services inédits, jusqu’ici méconnus du grand public. Tour d’horizon de ces nouveaux visages du voyage sur rails, qui profitent de chaque mouvement social pour gagner du terrain.
La SNCF n’est plus seule à régner sur les rails français : depuis 2021, plusieurs opérateurs ferroviaires se partagent le carnet de destinations prisées au départ de Paris, Lyon ou Marseille. Si le mouvement social perturbe parfois les plans des voyageurs, il ouvre grand les portes aux nouveaux venus. Tour d’horizon des concurrents de la SNCF, des destinations françaises et européennes qu’ils desservent, de leurs tarifs parfois alléchants, et des astuces pour embarquer avec eux… tout en gardant le sourire, même en pleine grève.
La libéralisation des rails : quand les alternatives débarquent en fanfare #
Un air de nouveauté souffle sur les gares françaises : terminée l’époque où la SNCF détenait le quasi-monopole du rail national. Depuis la libéralisation du marché, de nouveaux trains s’invitent dans la danse des départs. Le patron de la SNCF l’a reconnu avec une pointe de fatalisme : en cas de grève, ses concurrents se frottent les mains (et bravent le coup de sifflet final). Désormais, toute une flopée de compagnies alternatives propose leur version du voyage sur les rails, parfois à petits prix, à condition de savoir où chercher les billets.
Trenitalia : le charme italien entre Paris, Lyon et Marseille #
Trenitalia fait figure de pionnière parmi les nouveaux venus. Depuis décembre 2021, la compagnie italienne propose sa propre offre haut de gamme avec les fameux trains Frecciarossa. À bord, raffinement à l’italienne oblige : classe Executive (le summum du confort ferroviaire), restauration légère en Business, et une expérience passager digne de la Dolce Vita.
Les destinations phares sont alléchantes : Paris gare de Lyon vers Lyon Perrache et jusqu’à Milan Centrale avec des arrêts de charme comme Chambéry, Saint-Jean-de-Maurienne, Modane, Turin, et prochainement Marseille Saint-Charles dès le 15 juin, avec passages par Avignon TGV ou Aix-en-Provence TGV. Côté tarifs, les billets s’affichent à partir de 23 € pour un Paris–Lyon ou 27 € pour un Paris–Marseille en 2nde classe. On grimpe à 180 € pour l’expérience Executive, ambiance fromage affiné à l’italienne et chaise moelleuse ! Réservations en ligne sur trenitalia.fr, Trainline, Omio ou Kombo, mais pas encore sur SNCF Connect…
Renfe : la touche espagnole jusqu’à Barcelone et Madrid #
La compagnie espagnole Renfe s’est lancée tambour battant sur les lignes France-Espagne. Fini le temps des coopérations franco-ibériques, place à une concurrence pimentée. Renfe permet de relier Lyon à Barcelone, Marseille à Madrid, avec des arrêts dans des villes où il fait bon s’arrêter pour un break touristique ou une découverte gastronomique. Saisissez l’occasion d’un AVE pour filer à 300 km/h vers Valence, Nîmes, Montpellier – et même au-delà, de Figueras Vilafant à Madrid Puerta de Atocha via Zaragoza Delicias.
Du côté des tarifs, les billets débutent à 49 € en Estándar, 59 € en XL Confort. Réservation obligatoire sur renfe.com ou via Trainline, Omio, Kombo. Et pour les marathoniens du rail, pourquoi ne pas enfiler vos baskets vers l’un des marathons européens incontournables ? Les rails espagnols vous transportent au rythme du AVE et du flamenco !
À lire Emirates airline enregistre un bénéfice annuel record grâce à une forte demande de voyage
Transdev et ZOU! : le sud de la France à portée de train #
Transdev a sorti sa carte maîtresse avec la marque ZOU!. Premier opérateur privé à exploiter une ligne régionale, Transdev a décroché la timbale pour relier Marseille à Nice, détrônant la SNCF. Départ toutes les heures de 6h à 21h, arrêts à Toulon, Les Arcs–Draguignan, Saint-Raphaël, Cannes, Antibes et Nice Saint-Augustin : de quoi conquérir le cœur des fans du littoral méditerranéen en mode plage, serviette et soleil ! En attendant l’arrivée du service de restauration fin 2025, vous profiterez du Wi-Fi et de la prise USB pour ne rien manquer, même au cœur de la bataille des serviettes.
Les prix restent inchangés par rapport à la SNCF pour un Marseille–Nice, comptez 40,80 € l’aller simple au tarif plein. Réservations ouvertes sur SNCF Connect, aux guichets, ou sur les distributeurs TER de la région Sud.
Des alternatives encore discrètes mais en pleine ascension #
Malgré les campagnes de pub, ces concurrents peinent toujours à se faire connaître du grand public. L’absence de leurs offres sur la plateforme SNCF Connect reste un frein… mais la tendance s’inverse, doucement mais sûrement, grâce au bouche-à-oreille et à la surveillance attentive des tarifs surveillés par les chasseurs de bons plans. Que ce soit pour fuir les galères de grève ou simplement dénicher une expérience ferroviaire différente, choisir un train estampillé Trenitalia, Renfe ou Transdev devient un réflexe pour les explorateurs des chemins de fer, avides de nouveauté ou tout simplement à la recherche d’un billet à prix doux.
Les points :
- La libéralisation des rails : quand les alternatives débarquent en fanfare
- Trenitalia : le charme italien entre Paris, Lyon et Marseille
- Renfe : la touche espagnole jusqu’à Barcelone et Madrid
- Transdev et ZOU! : le sud de la France à portée de train
- Des alternatives encore discrètes mais en pleine ascension