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EN BREF
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Dans un monde où le tourisme de masse est souvent synonyme de foules, d’attente et de consommation rapide, la sociologue Jacinthe Bessière met en lumière une alternative en pleine expansion : le van. Avec la montée des préoccupations liées à l’impact environnemental et à la quête d’authenticité, de plus en plus de voyageurs se tournent vers ce mode de déplacement. Le van offre non seulement une liberté de mouvement, mais aussi la possibilité de s’immerger dans des paysages préservés, loin des sentiers battus. Bessière explore les motivations de cette tendance, révélant comment le van devient un véritable havre de paix pour ceux qui désirent échapper à l’uniformité et à la surconsommation du tourisme traditionnel.
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Une nouvelle façon de concevoir les vacances #
La montée en popularité des vans aménagés témoigne d’une évolution profonde des attentes des voyageurs. Les individus cherchent désormais à s’évader des modèles traditionnels de tourisme de masse, favorisant une expérience plus authentique et personnalisée. C’est dans ce cadre que Jacinthe Bessiere, sociologue à l’Université Jean-Jaurès, analyse cette tendance émergente. Le van offre en effet une sensation de liberté et de découverte inégalée, favorisée par la crise sanitaire qui a redéfini notre rapport au voyage.
Après la période du Covid, de nombreux vacanciers ont pris conscience de la nécessité de repenser leurs pratiques. Bien que certaines habitudes d’avant la pandémie subsistent, le désir d’un tourisme plus raisonné et connecté à son environnement s’est intensifié. Le van devient ainsi un symbole de cette quête de liberté.
Un choix écoresponsable #
Une autre dimension, et non des moindres, réside dans l’aspect environnemental de ces voyages. De plus en plus de touristes aspirent à réduire leur empreinte carbone, et choisir un van s’inscrit parfaitement dans cette démarche. Voyager en van permet non seulement de consommer moins que dans les structures touristiques traditionnelles, mais aussi d’établir un lien plus fort avec la nature.
Le van facilite un éloignement des foules de touristes, ouvrant la voie à une immersion plus authentique dans les paysages. En effet, les adeptes de ce mode de voyage ont souvent la volonté de transmettre des valeurs d’écoresponsabilité et de respect envers l’environnement, en privilégiant des choix qui reflètent leurs convictions.
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Une tendance élitiste ? #
Toutefois, cette nouvelle pratique de voyage ne toucherait pas toutes les couches socioprofessionnelles de la même manière. Bessiere souligne que le rejet du tourisme de masse et la recherche d’alternatives reposent souvent sur des moyens économiques ainsi qu’un certain niveau de culture. En effet, les catégories socioprofessionnelles supérieures semblent plus enclines à adopter ces pratiques inédites, tandis que le commun des vacanciers peut avoir des difficultés à envisager un changement.
Il est donc important de noter que, tout en offrant une alternative séduisante au tourisme traditionnel, cette tendance des vacances en van pourrait devenir de plus en plus élitiste. Ce changement nécessite à la fois des ressources financières et une disposition intellectuelle à explorer de nouvelles options, ce qui n’est pas toujours accessible à tous.
Conclusion sur l’essor du van #
En somme, le van se présente comme une solution rêvée pour ceux qui cherchent à échapper aux conventions du tourisme de masse. Selon Jacinthe Bessiere, cette évolution met en lumière des changements de comportements et d’attentes envers le voyage, tout en posant la question des inégalités d’accès à ces nouvelles pratiques. L’avenir du tourisme pourrait bien se dessiner autour de ces petites communautés de voyageurs roulant vers un mode de vie plus libre, respectueux et responsable.
