EN BREF
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Les vacances en camping ont connu une transformation radicale au cours des dernières décennies, évoluant d’une expérience rustique et abordable à une offre de luxe majorée, surtout au sein des chaînes réputées telles que Capfun, Sandaya et Homair. Cet article explore les nouvelles normes du camping, les attentes des campeurs modernes, et la question cruciale : ces séjours demeurent-ils accessibles à toutes les bourses ?
Une évolution marquée du camping traditionnel
Définir le camping aujourd’hui, c’est comprendre qu’il s’agit bien plus que d’une simple parcelle dans la nature où l’on plante sa tente. Avec l’émergence de grands complexes de loisirs, le camping a pris des airs de véritables parcs d’attractions. Alors que les petits campings familiaux luttent pour attirer la clientèle face à des géants tels que Capfun, Sandaya et Homair, la nature même du camping a changé, se rapprochant davantage d’une expérience de vacances luxueuses.
Des équipements de plus en plus luxueux
Les campings actuels offrent souvent des mobil-homes entièrement équipés, des cuisines modernes, de multiples chambres individuelles, ainsi que des terrasses confortables. Cette image de vacances idéales est renforcée par la présence de parcs aquatiques impressionnants, dotés de toboggans géants et d’activités aquatiques variées. Ainsi, le temps où le camping était synonyme de simplicité et de service rudimentaire semble révolu, car les gestionnaires investissent massivement dans le confort et les attractions.
Les attentes des campeurs modernes
Les tendances montrent que les attentes des campeurs ont changé. Selon le président de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air, Nicolas Dayot, les campeurs d’aujourd’hui recherchent confort, services de qualité et installations variées. Les enfants, en particulier, jouent un rôle prépondérant dans la sélection du camping familial, contribuant à cette tendance où le est primordial pour attirer les familles.
Les prix : un obstacle à l’accès pour certains
Le revers de cette médaille est que ces équipements et ces services de qualité ont un coût. En effet, les tarifs pratiqués en haute saison peuvent atteindre jusqu’à 2000 € pour une semaine pour une famille de six personnes. Un énorme écart avec les 400 € qu’il faudrait débourser pour une semaine en basse saison, notant une inflation des coûts qui ne cesse de croître. Alors, bien que le camping offre un niveau de luxe de plus en plus accru, il semble que ce luxe devienne inabordable pour certains vacanciers.
Des gestionnaires en quête de rentabilité
Pour les groupes de campings tels que Capfun et Sandaya, les investissements dans des infrastructures modernes et des attractions de loisirs sont essentiels pour générer des revenus. Un mobil-home peut coûter entre 20 000 et 30 000 € à l’achat, tandis qu’un parc aquatique peut nécessiter un investissement de 1 à 4 millions d’euros. Ces coûts sont souvent amortis par les revenus générés, car un mobil-home peut rapporter jusqu’à 20 000 € par an, un chiffre bien plus conséquent comparé à la location d’une simple parcelle où l’on plante une tente.
La prise de conscience et la résistance au changement
En réponse à cette compétition accrue et à cette montée en gamme, certains camps traditionnels ont lancé des initiatives comme la pétition « Sauvons le vrai camping ». Les gestionnaires de ces établissements recherchent à défendre la diversité du paysage camping, en demandant une « part minimale raisonnable d’emplacements » où l’esprit camping d’autrefois pourrait subsister. Ils soulignent que sans cette diversité, une partie des campeurs traditionnels pourrait se sentir exclue de cette nouvelle ère du camping.