«Le Colisée n’est pas un produit à acheter » : Rome critique sévèrement Airbnb pour son offre « gladiateur d’un jour ».

Dans un affrontement qui transcende le simple domaine du tourisme, la ville éternelle fait face à l’irruption des expériences commerciales proposées par Airbnb. À l’occasion de la sortie tant attendue du film Gladiator II, la plateforme a dévoilé une initiative audacieuse : offrir à quelques touristes la chance de devenir des gladiateurs d’un jour dans le mythique Colisée. Cependant, cette proposition ne passe pas inaperçue et suscite une indignation palpable parmi les autorités et les habitants de Rome, qui s’insurgent contre cette transformation du patrimoine historique en un simple produit à consommer. « Le Colisée n’est pas un parc à thème », affirment-ils dans une déclaration collective visant à protéger l’intégrité de ce symbole emblématique de leur patrimoine culturel.

«Le Colisée n’est pas un produit à acheter » : Rome critique sévèrement Airbnb pour son offre « gladiateur d’un jour » #

À l’approche de l’événement tant attendu proposé par Airbnb, une vague de critiques s’élève contre l’initiative de la plateforme de location de vacances de faire du Colisée un terrain de jeu pour les touristes. L’offre, qui propose aux participants de revêtir l’armure et de s’affronter dans le célèbre amphithéâtre romain à l’occasion de la sortie du film Gladiator II, a suscité l’indignation des responsables locaux et des défenseurs du patrimoine. Rome, fier de son histoire millénaire, est bien décidée à faire entendre sa voix face à ce qu’elle considère comme une commercialisation indélicate de son patrimoine historique.

Le Colisée : joyau du patrimoine mondial #

Le Colisée, emblème de la Rome antique, n’est pas simplement un monument ; c’est un symbole de la culture et de l’histoire d’un peuple. Construit au Ier siècle après J.-C., il témoigne d’un passé glorieux où l’art du spectacle et l’architecture s’entremêlaient pour divertir des millions de spectateurs. Chaque pierre de cet amphithéâtre raconte une histoire, celle des luttes entre gladiateurs et bêtes sauvages, reflet des mœurs de l’époque. Ne pas le considérer à sa juste valeur serait un affront à cette riche histoire.

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Une initiative controversée #

Proposer aux touristes de devenir des gladiateurs d’un jour, même pour une soirée, soulève des interrogations éthiques. Les critiques expriment leur inquiétude face à la transformation du Colisée en un simple parc d’attractions. Des figures politiques comme Massimiliano Smeriglio, conseiller à la Culture du maire de Rome, s’élèvent contre ce projet, affirmant que « le Colisée ne peut et ne doit pas être réduit à un simple produit ».

Les voix de la résistance #

Les voix s’élèvent, particulièrement celles des résidents et des défenseurs du patrimoine. Viviana Piccirilli Di Capua et d’autres représentants des habitants du centre historique évoquent un risque de dégradation de leur quotidien face à l’afflux de touristes désireux de vivre cette expérience. Pour eux, faire semblant de combattre dans un lieu de mémoire est un affront à ceux qui ont véritablement sacrifié leur vie pour le plaisir des Romains de l’époque.

Un projet qui semble inadapté #

Critiquée pour son approche, Airbnb se défend en arguant que cette expérience est conçue pour sensibiliser les visiteurs à la culture et à l’histoire romaines. Cependant, nombreux sont ceux qui considèrent que la reconstitution de combats de gladiateurs, même avec les meilleures intentions, relève plus du divertissement que de l’éducation. L’événement est ainsi perçu par certains comme une insulte à l’esprit de mémoire qui devrait régner dans un lieu si chargé d’émotions.

Un rejet catégorique du commercialisme #

Les opposants à l’initiative d’Airbnb ne s’arrêtent pas là. Au-delà du scepticisme face à l’impact que pourrait avoir un tel événement sur le site historique, ils dénoncent une tendance plus large : celle de la marchandisation du patrimoine. Les élus et les citoyens de Rome rappellent en chœur : « Le Colisée n’est pas à vendre ». Ils craignent qu’en faisant de ce monument un produit commercial, la ville ne cède aux sirènes du profit immédiat au détriment de son héritage culturel.

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Conclusion : Rome face à la modernité #

Dans un monde où le tourisme de masse redéfinit les pratiques culturelles, Rome se retrouve à un carrefour. Alors que les offres attractives fleurissent, la ville éternelle se bat pour préserver son identité face à la consommation excessive de son héritage. La colère des Romains face à l’initiative d’Airbnb est une déclaration d’amour à cette ville millénaire, une demande de respect pour ce qui constitue l’âme de leur culture.