Les destinations à éviter en 2025 selon les recommandations d’un guide de voyage

EN BREF

  • Bali : Surfréquentation avec 5,2 millions de visiteurs en 2023.
  • Barcelone : Tensions entre locaux et touristes.
  • Majorque et îles Canaries : Destination à éviter à cause du tourisme de masse.
  • Lisbonne : 60 % des logements sont des locations de vacances, impact sur la population et les prix.
  • Mont Everest : Gestion des déchets alarmante avec 30 tonnes de déchets sur les pentes.
  • Koh Samui : Prévisions d’augmentation de la fréquentation après la diffusion d’une série populaire.

Chaque année, le secteur du tourisme fait face à des défis de plus en plus pressants liés au phénomène du surtourisme. En 2025, plusieurs lieux emblématiques sont mis en garde par les experts sur leur durabilité face à cette affluence. Le guide de voyage désigne des destinations à éviter pour protéger non seulement l’environnement, mais aussi la qualité de vie des locaux. Parmi ces lieux, des icônes comme Bali, Barcelone ou le Mont Everest figurent en tête de liste. Cette sélection repose sur des analyses approfondies des impacts du tourisme de masse et des témoignages d’experts en voyage durable.

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Bali : L’île des dieux en crise #

En raison de l’énorme afflux touristique qu’elle subit, Bali est en tête de liste des destinations à éviter. En 2023, l’île a accueilli plus de 5 millions de visiteurs, un chiffre qui ne cesse d’augmenter. Les conséquences de cette surfréquentation sont alarmantes. Selon Kristin Winkaffe, spécialiste du voyage durable, le surtourisme perturbe profondément le mode de vie balinais. La gestion de l’eau, cruciale pour l’agriculture locale, est compromise par le détournement de ressources vers les zones touristiques. Les plages, telles que Kuta, souffrent également, étant souvent couvertes de déchets laissés par les visiteurs.

Les tensions en Europe : Barcelone et au-delà #

La situation n’est pas meilleure en Europe. Barcelone, une destination prisée, voit ses habitants exprimer leur mécontentement face à la présence massive des touristes. Ces tensions ont conduit à des manifestations, soulignant un rejet croissant du tourisme de masse par les locaux. Des villes comme Majorque et les îles Canaries connaissent des situations similaires, où les résidents commencent à dire « non » à cette affluence insoutenable. Venise également, connue pour ses canaux romantiques, a eu son lot de protestations, pointant du doigt une stratégie touristique qui semble plus nuisible qu’avantageuse pour la ville.

Lisbonne : Un défi de viabilité #

Lisbonne, la capitale portugaise, souffre d’une transformation extrême de son paysage urbain. Selon le guide de voyage, plus de 60 % des logements de la ville sont désormais consacrés à des locations de vacances, ce qui alimente l’augmentation des prix immobiliers et contribue à une pénurie de logements pour les habitants. La ville a perdu environ 30 % de sa population depuis 2013, un chiffre révélateur d’un mal-être croissant dû au surtourisme.

Les défis environnementaux du Mont Everest #

Le Mont Everest n’échappe pas à cette problématique. Avec environ 58 000 visiteurs chaque année, le site est littéralement submergé par les déchets. Des petits commerces et hôtels ont fleuri à altitude élevée, mais cela a un prix. On estime qu’il y a près de 30 tonnes de déchets, ainsi qu’une quantité massive d’excréments humains sur les pentes, posant un défi immense pour la préservation de cet espace naturel emblématique.

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Koh Samui : Une île en danger de saturation #

Enfin, Koh Samui, en Thaïlande, est également signalée comme une destination à éviter. La diffusion de la série The White Lotus, qui a été tournée sur l’île, pourrait exacerber la situation en attirant encore plus de visiteurs. Les autorités locales, comme le Dr Wijarn Simachaya, soulignent les difficultés de gestion des déchets, où entre 180 et 200 tonnes sont générées quotidiennement. Si aucune solution viable n’est mise en œuvre, l’avenir de cette destination est en péril.

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