Les gens du voyage expriment leur déception face au refus d’une aire de grand passage près de Toulouse, qualifiant cela de discrimination

EN BREF

  • Toulouse Métropole prévoit d’acheter un terrain de 4 hectares à Aussonne pour une aire de grand passage.
  • Opposition des riverains, qui évoquent une terre agricole fertile.
  • Frédéric Lievy de l’association RLGDV affirme qu’il s’agit de discrimination.
  • Les riverains demandent une objectivation de l’implantation de l’aire.
  • Préoccupations sur les nuisances visuelles et olfactives sans sanitaires prévus.
  • Appel des gens du voyage à être consultés par les autorités locales.
  • Accusations de discrimination et d’appel à la haine envers la communauté itinérante.

La récente décision de Toulouse Métropole d’implanter une aire de grand passage pour les gens du voyage à Aussonne suscite vives réactions. Tandis que les autorités avancent des arguments en faveur de cette installation, ceux qui en feront usage ressentent un profond sentiment de déception. Ils dénoncent le comportement des riverains qui s’opposent à ce projet, qualifiant cette opposition de discrimination.

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Un projet essentiel pour les gens du voyage #

Le projet d’aire de grand passage sur un terrain agricole de 4 hectares a été conçu pour accueillir des familles de gens du voyage en quête d’un endroit où stationner leurs caravanes. Frédéric Lievy, président de l’association RLGDV (Reconnaissance des Locataires Gens du Voyage), souligne que la création de cet espace est une obligation légale qui doit répondre aux besoins d’une population souvent marginalisée. Cependant, cette nécessité n’est pas perçue de cette manière par certains habitants d’Aussonne, qui s’opposent fermement à ce projet.

Les préoccupations des riverains #

Ceux qui s’opposent à l’implantation de l’aire de grand passage mettent en avant l’importance de préserver la terre agricole. Ils soulignent que ce terrain fertile doit être cultivé et mis à profit pour des activités agricoles. Un des porte-parole du collectif des riverains, Céline Fernandez, déclare : « Nous ne sommes pas contre les gens du voyage, ni contre l’implantation d’une deuxième aire d’accueil. Nous sommes contre cette implantation, ici. » Ainsi, ils demandent une étude objective et détaillée sur l’emplacement choisi.

Des promesses qui ne rassurent pas #

Le dialogue entre les riverains et les autorités municipales a eu lieu, mais il semble que les inquiétudes demeurent. La vice-présidente de la Métropole, Karine Traval-Michelet, a tenté de rassurer les habitants en évoquant l’accessibilité de l’aire et les aménagements prévus. Pourtant, les riverains rétorquent que le chemin d’accès est en réalité étroit et difficilement praticable pour de grandes caravanes. Ils craignent également les nuisances visuelles et olfactives qui pourraient découler de la proximité d’une telle aire.

Un appel à la consultation #

Face à cette situation, les gens du voyage expriment leur frustration et leur déception. Ils demandent à être consultés par les autorités compétentes, en insistant pour que leur voix soit entendue. Frédéric Lievy déclare : « C’est de la discrimination et de l’appel à la haine, c’est puni par la loi. » Cette situation met en lumière la nécessité pour les pouvoirs publics de traiter les préoccupations des gens du voyage avec respect et sérieux, afin d’éviter des conflits futurs.

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Un constat amer #

La tension monte entre les riverains d’Aussonne et la communauté des gens du voyage. Les riverains craignent pour la baisse de la valeur de leurs propriétés et les perturbations que pourrait engendrer l’aire. De son côté, la communauté des gens du voyage ne peut s’empêcher de ressentir une injustice profonde face à cette opposition, interprétée comme une volonté de refuser la coexistence de modes de vie différents. Les voisins passent pour des opposants, sans considérer les droits fondamentaux des gens du voyage qui cherchent simplement un lieu où vivre en paix.

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