EN BREF
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À Fontanes, la question de l’aire de grand passage pour les gens du voyage soulève d’importantes préoccupations. En effet, le Grand Cahors se trouve contraint de demander une dérogation, d’autant plus que la surface de l’aire ne répond pas aux exigences légales en matière d’accueil. Ce besoin d’assouplissement des normes est au cœur des débats lancés lors du dernier conseil communautaire. Les tensions montent alors que les élus s’interrogent sur l’avenir de cette aire et ses implications pour la communauté.
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Un décret modifiant les conditions d’accueil #
Le schéma départemental d’accueil et d’habitat, accepté par le Grand Cahors en février 2024, a récemment été touché par un changement législatif. Un nouveau décret stipule que les aires dites de grand passage doivent s’étendre sur un minimum de 4 hectares. Cependant, l’aire de Fontanes ne couvre que 2,6 hectares, ce qui place la collectivité dans une situation délicate, ne lui laissant d’autre choix que de solliciter une dérogation afin de continuer à accueillir les grands groupes de gens du voyage.
Un manque de solutions alternatives #
La maire de Cahors, Jean-Luc Marc, s’est exprimé sur la nécessité d’une dérogation, affirmant qu’il n’existe pas d’autres solutions immédiates. Le manque de foncier disponible et l’impossibilité d’étendre l’aire de Fontanes rendent la situation encore plus complexe. Comme le souligne le maire : « Il faut agir dans l’intérêt de tous, et cela passe par l’acceptation de cette demande. » La préfète doit se prononcer prochainement, et les responsables locaux espèrent un retour positif.
Les inquiétudes des élus locaux #
La situation suscite des réactions variées au sein du conseil communautaire, notamment chez la maire de Fontanes, Roselyne Valette. Elle s’inquiète des répercussions d’une telle dérogation, se demandant si cela permettra aux forces de l’ordre d’intervenir efficacement. Les élus craignent qu’une acceptation de la dérogation d’une telle durée soit synonyme de problèmes futurs. Valette questionne : « Va-t-on chercher une surface de 4 hectares? » Un constat partagé par plusieurs autres élus, qui ressentent le besoin d’une solution durable.
Une situation tendue avec des propositions divergentes #
Le débât autour de l’aire de Fontanes contraste avec d’autres controverses constatées dans la communauté de Cauvaldor. Des projets parallèles, comme l’implantation d’une nouvelle aire à Biars-sur-Cère, suscitent des tensions et des désaccords parmi les élus. Ce climat de friction met en exergue l’urgence d’un consensus quant à l’accueil des gens du voyage dans des structures conformes aux normes.
Les enjeux à long terme #
Alors que la demande de dérogation est largement acceptée par les élus, elle ne résout pas les problèmes structurels liés à l’accueil des gens du voyage. L’aire de Fontanes, en dérogation jusqu’en 2029, soulève des questions critiques sur la faisabilité d’une réponse pérenne aux besoins des populations itinérantes. Les discussions en cours révèlent également une prise de conscience croissante des enjeux d’intégration et de respect des normes, qui nécessitent un plan d’action à long terme, afin d’éviter que la situation ne s’aggrave.