EN BREF
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À Nice, la lutte contre le sur-tourisme prend une place centrale dans les priorités de la municipalité. Face à une attractivité croissante, notamment renforcée par l’accueil récent de la 3e Conférence des Nations unies sur l’Océan, la ville souhaite préserver son identité et la qualité de vie de ses habitants. Le maire envisage ainsi des mesures concrètes telles que l’interdiction des bus de tour-opérateurs en centre-ville et une restriction du développement hôtelier pour privilégier un tourisme durable et maîtrisé.
À Nice, le maire envisage des mesures anti-sur-tourisme : interdiction des bus de tour-opérateurs et restriction du parc hôtelier
Une attractivité accentuée après la Conférence des Nations unies sur l’Océan
Du 3 au 13 juin 2025, Nice s’est imposée comme un véritable carrefour international à l’occasion de la 3e Conférence des Nations unies sur l’Océan. Cet événement d’envergure mondiale a encore accentué l’attrait de la métropole azuréenne, déjà reconnue comme seconde destination touristique française après Paris. Toutefois, cette renommée renouvelée pose de nouveaux défis : comment préserver l’équilibre fragile entre dynamisme touristique et préservation de l’environnement urbain ?
Le défi du sur-tourisme à l’heure du développement durable
Face aux préoccupations environnementales et aux recommandations issues du Plan Bleu, programme du Programme des Nations unies pour l’Environnement dédié au bassin méditerranéen, Nice entend se démarquer des destinations submergées par le tourisme de masse. Les scientifiques recommandent un virage vers le tourisme durable et la mise à l’écart des pratiques destructrices pour le territoire.
Limiter l’accès des bus de tour-opérateurs au centre
Le maire de Nice souhaite désormais agir de manière concrète contre les effets négatifs du surtourisme. Parmi les mesures annoncées, la limitation drastique de l’accès des bus de tour-opérateurs représente un tournant significatif. Les voyageurs de ces groupes organisés devront dorénavant stationner en périphérie de la ville et poursuivre leur visite à bord des transports en commun locaux. Ce dispositif vise à réduire la congestion en centre-ville, le bruit, la pollution et à encourager une découverte plus respectueuse du patrimoine urbain.
Un équilibre recherché pour le parc hôtelier
Sur le volet de l’hébergement touristique, Nice adopte une position de modération. La municipalité émet des réserves concernant l’agrandissement de l’offre hôtelière, malgré les nombreuses sollicitations d’investisseurs. Le parc hôtelier est jugé aujourd’hui comme étant à son seuil optimal. Plutôt que de multiplier les chambres, la ville privilégie la qualité et la préservation de l’existant. Cette stratégie vise à éviter un effet de saturation et à garantir des emplois durables liés au tourisme, sans compromettre le cadre de vie ni l’histoire de Nice.
Les enjeux d’un tourisme « moins mais mieux »
L’ambition municipale s’articule autour de la volonté de protéger la ville contre les dérives d’un afflux touristique incontrôlé. Préserver le charme et l’authenticité de Nice, tout en assurant l’avenir économique du secteur, devient la ligne directrice. Les mesures évoquées, qu’il s’agisse d’empêcher la circulation massive des bus touristiques ou de stabiliser l’expansion de l’offre hôtelière, visent à promouvoir un modèle où la qualité de l’accueil, le respect de l’environnement et la vie locale demeurent prioritaires.
Une vision distincte face à d’autres grandes villes européennes
Loin de vouloir suivre l’exemple de villes comme Florence ou Rome, souvent confrontées à un afflux massif de visiteurs, Nice entend dessiner son propre chemin. Les autorités cherchent à éviter les excès du tourisme intensif, tout en s’assurant que la ville reste un pôle d’attractivité unique, respectueuse de ses habitants et de ses ressources.